Quand la folie devient ton guide !

( Je viens du topique nommé "ennuie")

Pheare déambulait dans le rez de chaussée du château, elle pouvait entendre les flamme dévorer l'étage du dessus, la jeune démente était méconnaissable, des croutes de sangs séché recouvrait son corps, seul ses yeux n'évaient rien perdu de leur teinte démoniaque, des cris se faisaient même entendre, des gens oubliés étaient en train de brûler vif, Pheare savait que Thomas n'était pas mort, et ce, grâce au lien jumellé qu'ils partagent qui lui avait permit de le retrouver à Shola, ce dernier se situait toujours dans les environs de la citadelle mais, elle en avait finit de courir, à présent elle attendait les chevaliers de pied ferme, la bataille décisive se jouera ici. La jeune démente avait fait le carnage qu'elle désirait, et la mort des chevaliers clôturera sa victoire, cependant elle eut le temps de préparer la zone de combat, les combattant chevaleresque n'allaient plus tarde, et ses derniers on l'avantage du nombre, alors si le terrain devient le sien, les chances basculeront quelque peu en faveur de Pheare. Tout les meubles présent allaient être d'une importance capitale, et pourquoi ? Car elle y planqua toute les armes qu'elle pouvait trouver, ou même ce qui pourrait faire office d'arme, elle en dissimula de partout même sous des tapis.

Pheare avait remarqué que les chevaliers se laissaient guider par la vengeance, ainsi il ne respectaient pas le code de la chevalerie, car en se laissant guider par la haine, ils ne vaudront pas mieux que la folle qui vient de prendre d'assaut tout le château, de plus la haine n'était pas dans leur nature, quant à Pheare ça faisait à présent parti d'elle, alors elle sait parfaitement la gérer, c'est pourquoi elle remportera la victoire, la colère aveugle et la rage rend complètement stupide, la manoeuvre de la jeune démente était à double tranchants, d'une part pour blesser, mais de l'autre c'était pour les rendre aussi fous qu'elle, ces derniers ne se rendront même pas compte qu'ils seront en proie à la confusion.

Pheare est folle, d'ailleurs elle le sait parfaitement mais, elle est aussi intelligente que dingue, elle ne fait jamais quelque chose pour la gloire, l'adrénaline devait être présente dans tout les coeurs, parfait qu'ils viennent déverser leur rage contre elle, elle s'en fera une joie. Là elle ne bougera plus, elle alla même prendre un tisonnié qui fera une arme excellente contre les épée des chevaliers, insensible au feu et ça ne cassera pas, les fameuse propriété du fer forgé, à présent la citadelle d'Émeraude était devenue la pire ennemi de tout les chevaliers, écuyers, élèves, néanmoins elle n'attendait plus qu'une chose, c'est qu'ils viennent embrasser leur mort représentée aujourd'hui par Pheare.

L'esprit toujours fermé à ses frères et soeurs d'armes, la femme chevalier continuait de poursuivre la jeune folle à travers le château, se forçant à ne pas attarder son regard sur les corps qui ornaient les couloirs qu'elle suivait. La jeune femme maintenait fermement son esprit bloqué à ses compagnons d’armes, et plus particulièrement à Thomas... D’ailleurs, en pensant à Thomas…La jeune femme esquissa une grimace. Il n'avait pas dû apprécier ce qu'elle lui avait dis avant de partir à la poursuite de Pheare, du moins s'était ce qu'elle pouvait conclure d’après le rugissement qu’elle avait entendu… Ca présageait une petite « explication » lorsque cette histoire serait terminée…

La femme chevalier s’arrête quelques instants et ferma les yeux. Lorsqu’elle les rouvrit, elle marcha calmement, suivant son instinct. Dans sa tête, elle se passait et repassait le code de l’ordre. Au moins ainsi, elle restait calme, s’était le plus important. Attaquer calmement, ne pas se laisser aller à commettre des erreurs par colère ou par exaltation du combat. Calme, s’était cela et uniquement cela qu’elle devait être. Ses yeux restaient obstinément fixés devant elle, la femme chevalier s’interdisait de voir le carnage qu’avais commis Pheare. Elle continua à marcher un petit moment, elle finit par entrer dans la salle ou se trouvait sa cible, la jeune folle.

Némésis s’arrêta à une distance raisonnable de son adversaire et la jaugea du regard, faisant machinalement tourner l’épée dans sa main. Sa dague était de nouveau invisible, ayant regagné la botte de la femme chevalier.

-Tu nous auras bien fais courir et causé bien des soucis, mais maintenant c’est fini… La moindre des choses serait de te présenter et de dire ce que tu nous veux…

La jeune femme laissa une esquisse de sourire planer sur ses lèvres, son ton n’était pas totalement neutre, il y avait une pointe d’amusement dedans, comme si ce qu’avait fait Pheare avait divertis Némésis, ce qui était loin d’être le cas.

-Je vais au moins te montrer l’exemple… Je suis Némésis d’Emeraude…

La femme chevalier se mit en garde, son visage à présent recouvert d’un masque neutre et son œil braqué sur sa vis-à-vis.

-On joue ?

Manière ironique de désignée le combat, mais s’était celle de Némésis. Sans jamais lâcher Pheare du regard, la jeune femme attendit patiemment une réponse ou un geste de son interlocutrice.

Thomas avait quitté la cachette ou il avait laissé Cayoco et Bridgess. Au lieu de retourner au pas de course, il avait marché en traversant la cours, essayant de se calmer. La colère n'était jamais bonne conseillère et le Chevalier avait tendance à se laisser emporter, sauf qu'avec une ennemie comme cette femme étrange ce n'était pas la meilleur des solutions. Il jeta les épées qu'il avait à la main et passa en coup de vent dans l'aile des Chevaliers pour récupérer ses propres armes. Au moins, il serait plus à l'aise. Un point pour lui ! Même s'il doutait que la femme démente est réellement besoin d'arme lui appartenant. Elle avait montré que tout devenait pour elle une arme potentielle, ce qui la rendait encore plus dangeureuse .... Bref, il stoppa dans le hall hésitant entre passer par la porte qui communiquait directement avec le château ou par la cours. Thomas prit le temps de sonder le château. Il ressentit l'énergie de son ennemi, immobile au rez-de-chaussé. Elle semblait attendre ... probablement que les Chevaliers la rejoigne, ce qui pouvait être une bonne ou une mauvaise vu qu'elle n'était surment pas resté planté là en les attendant. Mieux valait être prudent.

Il essaya de communiquer avec Némésis et réalisa qu'elle n'avait toujours baisser sa défence mentale. Il détestait quand elle faisait une chose comme celle-là ! Et aussitôt que cette humaine démoniaque adepte du carnage et de la pyromanie aurait trouvé la mort, il allait avoir une petite discussion avec sa belle ! Oh oui ... elle ne s'en tirerait pas !

Toujours en marchant, il franchit la porte qui le séparait du château et avança dans les couloirs vides. Thomas aurait donné tout ce qu'il avait pour ne pas avoir entraîné cette femme ici ... il réparerait son erreure. Des échos de voix s'élèvait non loin de lui.

Némésis.

Un sourire étira les lèvres de Thomas sa compagne avait toujours tendance à friser l'arrogance lorsqu'elle s'adressait à quelqu'un ... Il bifurqua dans un couloir, sachant exactement ou l'étrangère se trouvait à présent. Au lieu de passé par le même endroit que Némésis, il choisit d'entré par la porte de service. Silencieusement, il ouvrit la porte et jeta un rapide coup d'oeil. Il se trouvait maintenant derrière la femme. Il fît un pas dans la pièce au moment ou Némésis demanda :

- On joue ?

Penchant la tête sur le côté, il appuya la lame de ses épées sur ses épaules. Les tenants fermement par la garde. Il lutta longuement contre la colère qui menaçait de ressortir. Décidement, il avait beaucoup plus de difficulté à se controler que Némésis et cela ajoutait un brin supplémentaire de colère. Son visage dure et ses yeux froids comme la glace trahissait ses sentiements. Il garda le silence, sachant que les paroles étaient inutiles ... du moins pour le moment. Il essaya de ne pas s'attarder sur le sang qui recouvrait la femme ... ne pas passer que c'était le sang d'amis, d'innoncent.

Il essaya plutôt de mettre au fond de son coeur tout les mauvais sentiments, de ne penser qu'à neutraliser cette fille ... Facile à dire ...

Pheare ne s'était même pas cachée, elle se tenait là au beau milieu d'une grande salle, les chevaliers arrivaient elle pouvait les sentir une satisfaction commençait à naitre peu à peu en elle, surtout quand elle vit arriver la borgne épée en main puis lui parler, mais la jeune démente était dans un état second, elle était dans une transe meurtrière se fichant du tout au tout, donc elle ne comprit rien à ce qu'elle lui avait raconter, puis se fut au tour de Thomas d'arriver, il croyait la surprendre peut être en arrivant par derrière ? Et bien non, elle l'avait sentit venir encore plus que les autres, cependant elle ne bougea toujours pas, elle semblait attendre que d'autres se pointe, mais apparemment seul eux deux avait du courage. Pheare ne cillait même pas, on aurait dit une véritable statue, cependant son jumeau s'était un petit peu trop rapproché par derrière, et pile à cet instant, elle tourna violemment sur elle même tout en tendant son tisonnier droit devant elle, si Thomas ne réagissait pas il se ramasserait un méchant coup au visage mais, la jeune démente ne se contenta pas d'une seule attaque, elle s'empara d'un de ses couteaux avec son autre main et le jeta en plein dans le pied de son jumeau puis, sans attendre elle fonça droit sur la femme chevalier avec son tisonnier qu'elle tenait à deux mains pour rendre ses coups encore plus puissants.

Tout à coup elle s'arrêta net dans sa charge, c'était à n'y rien comprendre mais, en faite dans un mouvement très rapide elle lança un autre couteau mais en direction du plafond, là où était suspendu un large lustre à chandelles, l'arme blanche trancha le lien qui lui permettait de rester accrocher, la borgne ne pouvait plus se permette de dire de faire mumuse car à présent elle était menacée de se faire salement amocher par le lustre. Pheare resta ensuite juste entre les deux mais à une distance telle que ni l'un ni l'autre ne pouvait l'atteindre au corps à corps sans la charger. Il est clair qu'ils devront faire preuve de jugeotte plutôt que de foncer tête baissée, la jeune démente n'avait presque aucun mal ni fatigue apparente, au contraire elle les regarda tout les deux à tour de rôle avant de dire :

- Ca va piquer, rien qu'un peu !

C'est alors qu'elle lança très rapidement trois couteaux dans la direction de son jumeau, par contre elle s'abstena de faire la même chose à la borgne, ayant compris son pouvoir du vent il lui serait facile des dévier les projectiles qu'elle lui balancerait puis, après cette petite manoeuvre elle cessa de bouger à nouveau, observant chaque détail, chaque mouvement avec minutie, impossible de la prendre par surprise dans cet instant, que ce soit à l'aide d'une attaque physique ou bien magique ou encore par un quelconque objet lévité. Pheare se doutait bien qu'on allait encore lui faire en coup dans le genre surprise surprise, une chose était sûre, elle ne commettra aucune erreur, par contre elle était presque certaine que ses adversaires en feront, chose qui leur coûtera la vie.

Thomas était loin d'être imbécile ou naïf, il savait fort bien que Pheare saurait qu'il était là, c'était exactement pour cette raison qu'il n'avait pas prit la peine de se faufiler discrètement dans la pièce ou de la surprendre. En entrant de la sorte, il l'obligeait à attaquer sur deux fronts, chose qui était nettement plus difficile que de foncer dans une ligne de défense, même pour le meilleur des guériers... Il ne fût pas surpris non plus lorsqu'elle s'élança vers lui. Elle semblait lui en vouloir personellement, détail qu'il faudrait tirer au clair un jour... En attendant, bien qu'il soit totalement et clairement en colère et que son besoin de vengeance soi vif, il se refusait à ceder... pas tout de suite, ce serait trop stupide.

Se platant bien les pieds au sol, il se prépara à réagir lorsqu'elle fonça sur lui armé d'un tisonier. Il dévia l'arme de son adversaire d'un coup d'épée et sauta habilement sur le côté pour éviter le couteau qu'elle voulait lui planter dans le pied. Elle tourna rapidement pour s'en prendre à Némésis et Thomas prit le temps d'analyser ce qui se passait pendant quelques secondes.

Cette femme était imprévisible, chose qui pouvait être bon pour elle, mais aussi plutôt négatif dans la mesure ou elle se laisserait emporter par sa folie. Cependant, Thomas ne pouvait pas trop compter la-dessus, bien qu'elle soit complètement taré, il ne doutait pas qu'elle soit aussi rusé et intelligente ... Une simple folle n'aurait pas accomplis tout ce qu'elle avait fait et déjouer toutes leurs attaques.

** Attention Ném ! Tires-toi de là ! ** avertis Thomas en voyant le lustre tomber du plafond. Il n'eût cependant pas le temps de réagir ou d'essayer de dévier la course du luminaire puisque trois couteaux volaient à présent vers lui. Il se pencha en avant pour en éviter un, dévia le second à l'aide d'une de ses épées mais le troisième réussit à l'atteindre au bras. Thomas baissa les yeux , constatant que ce n.était qu'une légère blessure. Il secoua la tête et la releva avant de fixer d'un regard moqueur.

- C'est tout ce que tu sais faire ?

Il soupira comme déçu avant de se déplacer un peu sur la gauche. À la distance ou il se trouvait, tenter une attaque magique aurait été stupide, puisque la femme pourrait l'éviter, le lancer du couteau il laissait ça à d'autre ... donc, apars foncer tête baisser comme un idiot ou attendre qu'elle attaque de nouveau et finisse par s'épuiser ... Thomas n'avait pas grand choix.

** On tente une attaque à deux ? ** demanda-t-il à Néméis, espérant qu'elle c'était dévérouillée l'esprit cette fois ...

Le regard fixé sur Pheare, Némésis remarqua cependant que Thomas était entré dans la salle par l’autre porte, celle située dans le dos de leur ennemie. Son épée tourna une dernière fois dans sa main avant de s’arrêter et de prendre une position défensive. Némésis vit la jeune folle se lancer conter son frère d’arme, avant de se lancer contre elle, tisonnier en avant. La femme chevalier se prépara à parer mais n’eut pas à le faire puisque Pheare se stoppa net dans son élan. La jeune femme haussa un sourcil, sourcil qui se fronça rapidement avec son jumeau lorsqu’elle vit le couteau lancé vers le plafond. Et qu’est ce qui était accroché au plafond ?…. La réponse vint d’elle-même, en même temps que le message d’alerte de Thomas. Attendez, message d’alerte ?! Depuis combien de temps est ce que son esprit était de nouveau ouvert à celui de ses frères et soeurs d’armes ? Enfin bref, Némésis jeta un bref coup d’œil au dessus d’elle avant de jurer et de faire un bon en arrière pour éviter de finir amocher par ce maudit lustre. Cependant, il serait dommage de ne pas profiter de l’aubaine apporter.

L’épée dans la main droite, Némésis tendit la gauche vers le lustre et l’empêcha de se fracasser par terre grâce au vent. Au lieu de cela, elle l’immobilisa à un peu moins d’un mètre du sol, et le maintint ainsi quelques instants, avant de l’envoyer vers Pheare. Qu’elle rattrape ça, pendant ce temps, Némésis allait essayer de réfléchir à un moyen pour finir tout cela rapidement. A cet instant, elle constata que son compagnon était blessé. La colère commença à monter en elle, et la femme chevalier expira brutalement pour garde son calme. Zen Némé, zen, se n’était pas le moment pour s’énerver, tu le feras lorsque se sera finit. Ca, s’était ce qu’elle se répétait, mais il fallait bien reconnaître qu’elle avait un peu de mal à le mettre en pratique. Enfin zut quoi ? On parlait quand même de Némée là. Alors certes, elle avait appris à garder son calme, surtout pendant les quatre dernières années, mais il ne fallait pas exagérer non plus ! Néanmoins, le message de Thomas parvint à la calmer un peu plus, puisqu’elle dû concentrer une partie de son attention dessus et non plus seulement sur ses sentiments.

**Ca dépend de ton plan, mais ne compte pas sur moi pour attendre des lustres, là j’y vais.**

Fn de la communication et Némésis s’élança, sur Pheare, comme si elle voulait attaquer de front, ce qui, la connaissant, était tout à fait possible. Cependant, au dernier moment, la femme chevalier s’esquiva sur le côté droit, avant de se rabattre et de faire un demi-tour, se trouvant ainsi dans le dos de leur ennemie. Pas ce qu’il y a de plus loyal mais bon, elle en avait un peu ras le bol de cette folle qui mettait un bazar pas possible dans le château, parce que s’était elle qui dérangeait tout, mais se ne serait certainement pas elle qui remettrait tout en ordre après ! Le visage impassible, La femme chevalier abattit son arme sur Pheare, légèrement curieuse de savoir si la jeune folle allait réussir à parer.

Pheare remarqua ce que venait de faire la borgne, juste après la petite moquerie de son jumeau, apparemment sous estimer l'adversaire était leur vertue première, ho que non ce n'est pas tout ce qu'elle sait faire, car si Thomas prenait trois misérables couteaux pour une attaque ultime, il risquerait d'être surpris de ce qui allait suivre, alors que le lustre destiné à la chevalier lui fonçait dessus avec une grande force, Pheare fit une souplesse arrière en l'exécutant en saut périllleux avant de retomber sur ses pieds, c'est ainsi que ce dernier lui passa devant en faisant voler ses cheveux noir et ensanglantés par le sang de ses victimes puis, il finira sa course encastré dans un proche mur, d'ailleurs certaines bougies qui y étaient accrochée fonctionnaient encore. Cependant la borgne n'en resta pas là, elle chargea la jeune démente en exécutant une série de mouvement pour se retrouver juste derrière elle, Pheare se doutait bien que c'était pour lui faire une attaque sournoise, donc le temps qu'elle se retourne, ça serait trop tard, et une esquive leur permettrait d'enchainer tout les deux une série d'attaque sur elle, la jeune démente avait réfléchie très vite, le mieux c'était qu'elle se fasse toucher, un coup pour un coup.

Alors que l'épee de la chevalier s'abattait rapidement sur Pheare, cette dernière empoigna en même temps en de ses couteaux, la jeune femme s'attendait à une erreur de la part de ses ennemis mais, pas aussi vite, et la borgne allait l'apprendre à ses dépends, alors que son arme touchait presque Pheare, le couteau de cette dernière se planta dans le ventre de la chevalier à la suite d'un geste très rapide de son bras et main gauche en direction de sa vis à vis, de ce faite ça dévia légèrement son coup, alors au lieu d'avoir eu le crâne fendu elle s'en sortie avec une sévère entaille dans le dos, la jeune démente se dégagea d'elle en se retournant et en lui envoyant son poing en pleine face pour la faire tomber sur le dos.

La blessure qu'elle venait d'avoir était assez conséquente, malgré qu'elle ne pouvait saigner abondemment à cause de l'étrange consistance de son sang, cependant la douleur était bien là, lancinante et très aigu, heureusement que pour Pheare c'était une source de plaisir, sinon elle serait incapable de continuer à se battre à cause de ses gestes impossible à faire sans que ça tire sur l'entaille, alors plus elle bougera, plus ça lui fera mal et mieux ce sera puis, elle se dirigea à toute allure vers un des meubles, en ouvrit la porte et commença à jeter une multitude de bouteille d'alcool réservé à la royauté en direction de la borgne, ses dernières éclatèrent au sol l'éclaboussant de toute part, elle fit d'ailleurs la même chose envers son jumeau. Pheare alla ensuite s'emparer d'une des chandelles qui fonctionnaient encore avant de dire :

- Un peu de viande grillée avant de reprendre la route !

Après quoi elle jeta la bougie là où l'alcool s'était répendu, ce dernier s'enflamma à une vitesse inouïe, si la borgne ou Thomas ne faisaient rien, il finiraient en rôtis de chevalier.

**Ca dépend de ton plan, mais ne compte pas sur moi pour attendre des lustres, là j’y vais.**

Un plan ? Thomas n'en avait pas vraiment si ce n'était que de survivre à cette journée ! Ce qui dans l'ensemble serait déjà pas mal ! Il assista sans intervenir à l'attaque de Némésis sur la femme aux yeux rouges en haussant un sourcil en voyant qu'elle ne semblait même pas réagir à la douleur et que sa blessure ne semblait pas saigner de façon normal ... Mais y avait-il quelquechose de normal chez cette démone ?! Parce que, même si elle était humaine, Thomas hésitait à établir ce qu'elle était vraiment ... Quoiqu'il était déterminé à tirer tout cela au claire. Malgré tout ce qu'elle faisait, Thomas était certain d'une chose, cette femme se croyait supérieur à eux et les sous-estimaient chose que lui avait cesser de faire depuis un bon moment.

D'un autre côté il ne supportait pas de rester là , à essayer de l'analyser et trouver ses points faibles, le moment était venu d'entrer en action. Il choisit très bien son moment puisque l'étrangère venait de lancer une chandelle sur un lac d'alcool ... dans lequel, constat-il, il se trouvait également.

Danger. Une alarme résonna dans l'esprit de Thomas.

Il s'écarta rapidement de la zone dangereuse, avant d'aller récupérer Némésis sur le sol et de la tirer près de lui. Avec une moue dédaigneuse il fixa les yeux rouges de la démente. Il planta une épée dans le sol et regaina l'autre avant de lever les bras devant. Attirant le feu à lui, il forma une sphère à peu près grosse comme un pamplemousse et la projetta sur la femme devant lui. Il la bombarda comme cela un instant, ne prenant pas le temps de remarquer si les projectiles atteignaient leurs buts, mais presque certains que au moins quelques une l'avaient touchées ou effleurés. À mesure qu'il se servait des flammes déjà présente dans la pièces, le lac d'alcool qui flamboyait diminuait d'intensité.

Il remarqua que quelques meubles explosèrent pendant son atttaque, mais n'en tint pas compte. Thomas continua un moment en se déplaçant tournant autour de la jeune femme. Ignorant sa fatigue et se tenant prêt à tout moment à ce qu'elle lui fonce dessus.

A l’évidence la leçon se méfier en attaquant n’était toujours pas assez inscrite dans la petite tête de Némésis, parce que là franchement, elle les accumulait. Résultat de l’attaque en petit coup de couteau dans le ventre accompagné d’un joli coup dans la mâchoire qui l’envoya dire bonjour au tandis que Pheare se retrouvait avec une jolie entaille sur le dos. Sauf qu’il faudrait qu’on lui explique comment cette fille faisait pour ne pas ressentir, du moins s’était l’impression qu’elle donnait, la douleur que devait lui infliger la blessure. Bon d’accord, elle avait déjà pu constater que cette fille était bizarre… mais quand même il y avait des limites à la bizarrerie, et la les limites elles étaient dépassées, non ?

Ou bon bref, quittons ces réflexions oh combien importantes, et revenons à l’instant présent. Après ce joli petit échange de coup, Némésis s’était retrouvé à terre et était présentement en train de reconnecter correctement son cerveau lorsqu’elle constata, avec une nouvelle série de jurons qui auraient étaient plus appropriés dans la bouche d’un charretier que dans celle d’un chevalier et qui plus est d’une femme, que la jeune folle s’était amusé à lancés autour d’eux des bouteilles d’alcool, et qu’à présent elle ne trouvait rien de mieux que d’y jeter une chandelle. Décidément la suite s’annonçait particulièrement radieuse… et chaude. Enfin elle n’eut pas vraiment le temps de s’assurer de la deuxième partie de sa supposition puisque Thomas la récupéra au même moment, penser à le remercier lorsque tout cela serait terminé.

Debout aux côtés de son compagnon, la jeune femme le regarda faire pendant quelques instants, la main gauche appuyant légèrement sur sa plaie. De ce que elle avait pu constater, en quelques secondes donc bon s’était vraiment très approximatif comme diagnostic, il y avait plus de peur que de mal, même si ça saignait bien. Ce n’était certainement pas cela qui allait l’arrêter. Lorsqu’elle constata que certains meubles avaient explosés, la jeune femme esquissa un sourire et orienta sa main vers les débris. Une seconde plus tard, ils étaient en lévitation sous l’action du vent, et la femme chevalier dirigea les parties les plus dangereuses, vers Pheare, certes ce n’était pas ce que l’on faisait de mieux en matières de projectiles mais cela faisait néanmoins des "javelots" acceptables… si on n’étai pas trop regardant. La jeune borgne s’assura n instants que tous étaient bien positionnés et elle les envoya vers Pheare, se concentrant pour diversifier les angles d’attaques et la vitesse de ces armes de lancées.

**Et maintenant ?**

Juste après sa question, Némésis lança un bref coup d’œil à son frère d’arme, attendant sa réaction.

Pheare avait encore fait frolé la mort à l'un des chevaliers mais, apparemment vut l'éclat qui parraissait dans leur yeux, c'était à leur tour d'en faire voir de toutes les couleurs à la jeune démente, ce fut d'abord son jumeau qui passa à l'action, manipulant le feu qu'elle venait de provoquer pour crée une sphère de taille moyenne entre ses mains avant de lui envoyer en pleine face, certe il se servait de magie pour le manipuler, mais les flammes restaient naturelles alors il lui fallait faire attention, de ce faite elle évita sans problème la première en effectuant un mouvement très rapide du corps. Mais Thomas n'en resta néanmoins pas là, il se servit de l'incendie qu'elle avait provoqué comme d'une recharge constante à ses projectiles, ainsi il arrosa généreusement la jeune démente en tentant de suivre ses mouvements pour ne pas la rater, après quoi Pheare du effectuer une serie de mouvement acrobatique tous aussi spectaculaires les uns que les autres, sautant, roulant, faisant la roue et elle alla même jusqu'à faire le grand écart pour pouvoir s'aplatir d'urgence au sol pour qu'une dernière boule de feu lui frole la tignasse pour faire exploser un meuble derrière elle, la jeune démente ne perdit pas de temps à se relever, son jumeau ne l'avait pas touché une seul fois, Pheare était concentrée uniquement sur sa défence, elle ne fit donc rien d'autre contre ses adversaires à part les laisser s'épuiser.

La borgne entra à son tour dans le feu de l'action ne laissant pas le temps à la jeune démente de reprendre ses esprits, malgré sa blessure au ventre elle parvint à se servir de ses pouvoirs pour faire voler les dangereux débris des meubles fracassés, ces derniers lui tournèrent autour durant quelques secondes, ensuite tous s'arrêtèrent dans des angles différents, il se passa une seconde avant que ça ne lui fonce dessus, un temps nécessaire pour elle de les foudroyer du regard. Pheare savait qu'elle ne pourrait pas esquiver sans risquer de mortellement se faire toucher, alors elle opta pour le sur place, les embouts de ses débris n'étaient pas très affûté, et même si c'est envoyé avec force ça ne pourra pas lui pénétrer très profondément dans le corps, alors à l'instant où ça lui fonça dessus la jeune femme se mit en boule au sol, donc son dos, ses bras, ses épaules, ses jambes furent littéralement hérissé de bout de bois de verre et autre. A cet instant et dans cette position Pheare ressemblait plus à un hérisson qu'autre chose, néanmoins, aussi étonnant que cela puisse paraitre elle se releva pour regarder les deux chevaliers, les débris n'étaient pas suffisemment enfoncé en elle pour que ce soit mortel mais, juste assez pour que son sueil de douleur soit dépassé, son esprit était à présent saturé par les hurlements de son corps mais elle, elle ne voulait rien entendre, Thomas devait mourir.

C'est sans attendre davantage que Pheare lança avec une grande force son tisonnier en direction de la borgne, le poid et la vitesse de ce dernier étaient bien trop élevé pour être détourner aussi facilement par du vent, et juste après ça elle fonça sur son jumeau, et ce, malgré qu'elle avait toujours toutes ces choses enfoncé de part et d'autre en elle, de sa main gauche elle bloqua son bras armé pour évité qu'il la frappe puis, elle lui administra un joli coup de genoux dans les partie intimes avant de le pousser pour le faire tomber sur le dos. La jeune démente dégaina l'autre épée de Thomas avant de la placer sur sa gorge, du sang noir coulait de la bouche de Pheare, on aurait dit une véritable enragée mais, en y regardant plus profondément on pouvait voir qu'elle était sur le point de craquer et de virer de l'oeil, et malgré tout ça elle prit la parole :

- Crèèèèveeeeeee !

Pheare fit pression sur la gorge de son jumeau avec le tranchant de sa propre lame, par la suite un filet de sang en jaillissa. La jeune démente au regard machiavélique s'apprêta à en finir avec lui en tirant l'arme vers sa droite dans un geste brusque mais précis, si elle y parvenait Thomas mourrait égorgé à sa grande satisfaction, cependant elle allait l'exécuter dans maintenant deux secondes.

**Et maintenant ?**

Thomas détourna les yeux une seconde de Pheare, le temps d'hausser les épaules et de lancer un dernier projectile à l'aveuglette. De toute façon, la démente était maintenant recroqueviller sur le sol.

** On a improviser jusqu'à maintenant, alors pour quoi ne pas continuer ? On s'en sort plutôt bien tu ne tr... **

Ce fût une erreure ... Pheare avait eût le temps de se relever et bien qu'elle fusse cribler de morceaux de bois et de verre, elle avait foncer sur lui et plaquer au sol. Thomas n'avait pas pu réagir, il ne l'avait pas vu venir. Il fallait avouer que le coup dans ses parties intimes l'avaient momentanément anesthésier ... c'était un coup bas ... ^^ Le Chevalier n'avait même pas remarquer le tisonier qui avait été envoyé avec force à sa compagne. Et quand bien même il aurait eût vent de cela, il n'aurait pu rien faire ... Il sentit la lame s'enfoncer un peu dans sa gorge, sentit le sang qui s'écoulait doucement de la coupure.

- Crèèèèveeeeeee ! lança-t-elle. Ces mots, eurent l'effet de le ramener de sa surprise.

- Non ... crossa-t-il en la fixa dans les yeux. Il cessa de lutter et attrapa dans chacune de ses mains un morceaux de bois, qu'il enfonça de toute sa force plus profondément dans le corps de Pheare. Il voyait bien que derrière l'éclat de folie elle avait atteint un seuil de douleur que même elle ne pouvait pas supporter. Il continua d'enfoncer le morceau de bois qui se trouvait dans le bras qu'utilisait la femme pour tenir l'épée et lorsqu,il sentit une baisse de résistance de sa part, il en profita pour prendre le dessus.

Habilement, il l'écarta de lui et lui envoya un coup dans l'estomac . Juste assez pour la faire reculer et la repousser. Profitant de son déséquilibre, il lui envoya un coup de poing au visage ... au moins cette fois il ne l'avait pas raté. Puis il se concentra et créa une boule de feu qu'il lui envoya dans l'estomac. Il ne l'avait pas fait trop puissante, juste assez pour que cette femme sois propulser un peu plus loin de lui. Péniblement, il se releva porta le regard sur son propre abdomen. Il s'était évidement blesser lui-même, mais cela guérirait ... Il posa sa main sur sa blessure , chancelant et garda le regard braquer sur cette espèce de folle.

- Va t'en ... lui dit-il d'un ton mauvais. Va t'en avant que je ne me rabaisse à devenir comme toi ...

Ses yeux brillaient d'une lueur folle et Thomas essayait de faire taire la petite voix intérieur qui lui disait que ce serait si facile maintenant de la supprimer. Si simple ... Il n'avait qu'à prendre son épée et l'achever ... Mais une autre parti de lui, lui soufflait qu'il ne vaudrait pas mieux qu'elle, qu'il deviendrait comme elle ... Il secoua la tête et perdit l'équilibre. Son genou gauche toucha le sol et il se redressa sur ses deux jambes. Il ne la quittait pas des yeux et savait fort bien qu'il trouverait la force de combattre encore si elle ne partait pas ..

La femme chevalier haussa un sourcil en voyant leur ennemie se recroqueviller sur le sol, mais elle n’y fit pas vraiment attention puisqu’elle tourna la tête vers son compagnon alors qu’elle le questionnait télépathiquement. Un léger sourire amusé se dessina sur ses lèvres lorsqu’elle entendit sa réponse, sourire qui disparu bien vite lorsqu’il ne termina pas sa phrase. La jeune femme laissa échapper un léger grondement en constatant que leur ennemie, qui a présent ressemblait à une hérisson s’était relevée et venait d’attaquer son frère d’arme… là ou il ne fallait pas vraiment. Par réflexe, Némésis regarda en face d’elle et jura en voyant le tisonnier arrivait sur elle… et elle jura d’avantage en constatant qu’elle ne pouvait pas vraiment l’éviter. La femme chevalier se décala autant que possible, et mit son épée pour parer, ce qui ne l’empêcha pas de se recevoir le tisonnier dans le ventre. La femme chevalier serra les dents sous la vague de douleur qu’elle ressentit. La femme chevalier percuta à nouveau le sol, la main crispée sur sa blessure. Parce que en plus de se prendre le tisonnier il avait bien entendu fallut qu’elle le reçoive là ou la jeune folle lui avait planté un couteau… ça aurait été trop beau de le prendre autre part.

La respiration rendue douloureuse et l’œil fermé, Némésis serrait les dents, attendant que la douleur passe un minimum. Lorsqu’elle le rouvrit, elle posa son regard sur Thomas et leur ennemie.

*Ma parole, elle est increvable cette fille…*

En appuie sur un coude le temps que la douleur qui émanait de son ventre se calme, Némésis regarda son frère d’arme être d’abord en difficulté face à la jeune folle, avant de reprendre peu à peu le dessus et la renvoyer à une distance raisonnable de lui. La femme chevalier fronça légèrement les sourcils en entendant les propos et le ton de Thomas. Mauvais, très mauvais même si on voulait son avis… avec une grimace douloureuse, la jeune borgne se remit lentement sur ses jambes et s’approcha tout aussi lentement de son frère d’arme, les doigts de sa main droite crispés sur la poignée de sa lame tandis que la main gauche restait légèrement appuyé sur son ventre. Elle accéléra en le voyant poser un genou à terre, et ne put s’empêcher de soupirer de soulagement lorsqu’il se releva. Lorsqu’elle fut à ses côtés, Némésis posa se main gauche sur le bras de son compagnon et lui envoya une légère vague d’apaisement. Son oeil se posa ensuite sur la jeune folle, et elle fit la même chose pour elle que pour son compagnon : elle lui envoya une vague d’apaisement.

-Pourquoi en veux-tu à Thomas ? Que t’as t-il fait pour que tu le haïsses ainsi ?

Son ton était neutre, à la plus grande surprise de Némésis. Elle s’était attendue à ce qu’une pointe de colère se fasse nettement entendre, mais non. Elle était parvenue à en garder le contrôle. Son regard ne lâchait pas leur ennemie, et la femme chevalier espérait que cette fois-ci leur vis-à-vis accepterait de répondre à cette question.

Juste au moment ou elle allait trancher la gorge de son jumeau, ce dernier se rebiffa et malmana sérieusement le bras armé de Pheare grâce à un bout de bois qui y était déjà planté, de ce faite elle ne put exécuter son geste, mais il ne s'arrêta pas là il lui administra un violent coup dans le ventre suivit d'un autre au visage, la jeune démente tomba sur son séant puis, Thomas généra une boule de feu qui lui envoya sans demander son reste. Grossière erreur qu'il venait de faire, les yeux de Pheare s'illuminèrent légèrement alors que les flammes mystiques ne firent que glisser sur elle. Etant maintenant à une petite distance de lui, ce dernier s'exprima comme quoi il fallait qu'elle parte et qu'il ne se rabaisserait pas à son niveau en la tuant. Ensuite se fut la borgne qui prit la parole après avoir rejoint son compagnon, Pheare avait tout comprit à ce qui s'était dit cette fois, elle était sortie de sa transe meurtrière au moment ou elle se fut hérissée de débris en tout genre, cependant elle resta toujours silencieuse puis, elle se releva encore une fois, elle n'avait néanmoins pas bougée de sa position pour attiser aucune hostilité supplémentaire. La jeune démente les regarda longuement et commença à arracher les différents objets qui étaient plantés un peu partout sur son corps, le bruit que ça faisait à chaque fois qu'elle en enlevait avait de quoi souveler le coeur du plus endurcis des hommes, ensuite elle les jetait au sol, toute cette opération lui prit au moins deux minutes pendant lesquelles elle ne lacha pas les chevaliers des yeux, et une fois qu'elle en eut finit, elle prit enfin la parole :

- Ne pas devenir comme moi ? Certaines choses ne dépendent pas du bon vouloir des larves qui croivent l'avoir ! Et je n'irais nul part !

Pheare avait parler d'une voix rauque mais clair, mais y avait il quelque chose à comprendre dans ses paroles ? Une folle dans son genre ne peut être crue, pourquoi perdrait elle son temps à éduquer des ignorants ? Mais bon au point où elle en était, la jeune démente ne pouvait pas faire grand chose à part s'exprimer, elle n'était plus en mesure d'attaquer, son corps ne lui obéissait plus, et son esprit trop saturer pour généré la moindre rage. C'est pourquoi elle reprit la parole toujours avec un ton toujours aussi impassible et grave :

- Pourquoi je hais, pourquoi je suis méchante, pourquoi je fais tout ça ? Tant de questions qui ne mène nul part bande d'inutile ! C'est vous qui m'avez crée, vous m'avez fait devenir ce que je suis devenu aujourd'hui, vous me connaissez pas mais moi si, et c'est ça l'important ! Et vos explications vous ne les auraient jamais !

La jeune démente les transperça du regard avant de tendre une mains en forme de griffe dans la direction de son jumeau, et ce juste avant de lourdement tomber sur le dos, son corps ne répondait plus de rien, ses yeux toujours grand ouvert et une bouche maculé de sang témoignait de ses dernières forces, ainsi elle ajouta :

- Un conseil, achevez moi !

Ces derniers mots avaient été dit sur un ton très étrange, une voix qui ne ressemblait guère à la folle qui les avait attaqué, était ce de l'inconscience qui leur suppliait de la tuer ou autre chose ? Là encore des questions qui demeureront sans réponse pour le moment. Après quoi, les yeux de la jeune démente perdirent de leur luminescence juste avant que ses paupières ne se ferment, l'inconscience venait de l'emporter, à présent elle était à la merci de n'importe qui.

Thomas sentit la main de Némésis se poser sur son bras. Il s'écarta un peu, peut-être trop brusquement mais il ne voulait pas qu'elle le calme. Il se sentait trop bien dans sa colère, dans sa haine. Cela l'empêchait de penser à la douleur, parce que inconscient comme il était il s'était davantage blessé avec sa propre magie qu'il n'avait blesser l'espèce d'enragée qui était à présent en train de se relever. Il sentit la vague d'apaisement de sa compagne faire son chemin en lui et secoua la tête. La petite voix bien qui lui disait d'achever la femme sans plus attendre était toujours présente mais beaucoup moins attirante. La question de Némésis lui fit hausser un sourcil, lui rappelapendant un moment l'objectif qu'il avait eût un peu plus tôt. Pourquoi le detestait-elle ? Il ne la conaissait même pas ...

Devant lui la femme ôtait une par une toute les éclaboussures de bois et de verre qu'elle avait dans le corps en les fixant tout les deux. Pour sa part, il gardait sa main plaqué sur son ventre évitant de grimacé. Lorsqu'elle eût terminé elle prit la parole mais ce ne fut guère satisfaisant ... mais à quoi pouvait-il s'attendre de la part d'une femme capable d'un tel carnage ? Rien. Sauf qu'il avait espérait être éclairé.

- Tu as quand même choisit d'être ce que tu es ... lui dit-il simplement son ton un peu radouci mais toujours piqué de haine. Thomas n'avait aucune compréhension pour les gens qui prenait la voix du mal, de la haine délibérement. Il ne comprenait pas ... tout simplement. Pour lui, c'était simple. Sois noir ou blanc, avec une légère nuance ... mais sans plus.

Lorsqu'elle tomba sur le sol en leur demanda de l'achever, Thomas s'approcha d'elle avec prudence l'épée dans la main. Il aurait si facile, si simple à ce moment précis de venger toutes les vies innoncentes, de réparé en partie ce qu'elle avait fait ... Pourtant, il ressentait en lui un élan de pitié pour cette femme. Sa souffrance était grande, Thomas la sentait bien qu'il ne sache pas ce qu'en était la cause. Instinctivement, il savait qu'elle était inconsciente et qu'il ne courrait plus de danger. Machinalement il leva son épée un peu et resta immobile un instant.

Non. il ne l'acheverait pas. Pas de cette façon. C'était cruelle, déloyale. Même s'il savait qu'elle n'aurait jamais hésité à le faire si les positions avaient étés inversés. Sans trop de cérémonie, il rengaina son épée et la regarda un moment. C'était peut-être idiot de sa part de ne pas la tuer, c'était une faiblesse humaine, mais c'est cette partie de lui qui le rendait plus fort par moment.

Il tourna le regard vers Némésis , un regard douloureux signe du combat qui se jouait en lui. Il remarqua pour la première fois qu'elle était bléssée. Lâchant la femme inconsciente, il s'approcha de sa compagne.

- Assied-toi ! ordona-t-il.

Ses paumes s'illuminèrent instantanément et il entreprit de lui guérir sa blessure. C'était plutôt vilain, mais rien qui ne guérissait pas. Épuisé, il regarda la blessure qui ne paraissait plus et demanda :

- On fait quoi d'elle ?

Némésis fronça légèrement les sourcils lorsque son compagnon s’éloigna d’elle. En quoi cela l’avançait-il de rester en colère contre cette fille. Certes, cette colère et cette haine à son égard étaient plus que justifiées au vu des actes qu’elle avait commis, mais cela ne les avancerait à rien de tout déverser sur cette fille… La femme chevalier fixa leur vis-à-vis lorsque celle-ci se redressa, et se tint prête à une quelconque attaque, mais la jeune folle n’en fit rien. Elle se contenta d’ôter les morceaux de verres et de bois fichés dans son corps. Ces débris se détachaient de son corps avec un bruit horrible qui fit intérieurement grimacer Némésis. Seule son habitude à porter un masque d’indifférence sur son visage l’empêcha de grimacer ouvertement.

Les paroles qu’elle prononça lui firent hausser les sourcils d’incompréhension. Pour la femme chevalier, ce que disait leur interlocutrice n’avait aucun sens. Et puis, pourquoi soutenait-elle que s’était eux qui l’avaient crées ? Pour la jeune borgne, cela était incompréhensible, tout simplement. Aucun des membres de l’ordre ne l’avait jamais vu, du moins depuis qu’ils avaient gagnés le château, de cela elle en était sûr. Et la jeune femme avait l’impression que aucun de ses frères et sœurs ne l’avait vu tout court. Mais s’était là que quelque chose clochait. Comment elle, pouvait-elle les connaître dans ces conditions ? S’était à se cogner la tête contre un mur. La femme chevalier soupira légèrement et tourna légèrement la tête vers son frère d’arme lorsqu’il répondit à la jeune folle. La jeune femme sourit intérieurement, un peu malgré elle, la raison en était simple, elle connaissait parfaitement le point de vue de son frère d’arme sur ce sujet.

Cependant, Némésis reporta bien vite son attention sur leur ennemie, qui ne tarda pas à s’écrouler sur le sol… en leur conseillant de l’achever. Cette remarque surprit la femme chevalier au plus haut point, et ses sourcils se froncèrent légèrement. Avec une certaine méfiance, elle vit son compagnon s’approcher d’elle. Instinctivement, Némésis s’approcha et se tint prête à retenir Thomas. Elle n’avait pas oublié ce qu’il avait dit quelques instants plus tôt, et pour une raison qu’elle ignorait, Némésis ne voulait pas qu’il la tue. S’était elle qui détenait les réponses à leur question, qui pourrait leur expliquer ce qui l’avait poussé à commettre un tel acte, et la femme chevalier voulait des réponses à ces questions, et cela passait par la sauvegarde de cette fille…

Elle n’eut cependant pas besoin d’intervenir, puisque son frère d’arme rengaina de lui-même son arme. La femme chevalier fit encore moins de cérémonie que lui et laissa tomber l’épée sur le sol. Après tout, ce n’était pas la sienne, puisque cette dernière était bien sagement dans son fourreau qui lui-même se trouvait dans sa chambre. Et puis de toute façon, la femme chevalier n’avait pas vraiment eu d’autre choix, à force d’être crispés sur la poignée de l’arme, moyen comme un autre pour Némé de gérer sa douleur, ses doigts n’avaient plus la moindre force. La jeune femme fit quelques pas vers Thomas en voyant le regard qu’il posa sur elle, mais se stoppa lorsqu’il lui ordonna de s’asseoir. Elle leva les yeux au ciel en soupirant mais le laissa la soigner, marmonnant néanmoins que se n’était pas nécessaire et qu’il ferait mieux de se soigner lui-même. Lorsqu’il l’interrogea sur le devenir de la jeune folle, Némésis posa son regard sur elle, et soupira une nouvelle fois.

-Que veux-tu que nous en fassions ? Aucun de nous ne la tuera alors quelle est dans cet état, je me trompe ?

Némésis savait qu’elle était dans le juste, Thomas venait de prouver, qu’il ne le ferait pas, quand à elle… elle se savait incapable de le faire. Attaquer et tuer une ennemi capable de se défendre, ça elle en était parfaitement capable, mais exécuter une personne inconsciente, ça s’était bien au dessus de ces moyens.

-Et puis c’est elle qui détient les réponses aux questions que nous nous posons… Pourquoi te déteste t-elle autant, alors que tu ne la connais pas ? Pourquoi a-t-elle fait un tel carnage ? … Il n’y a qu’elle qui puisse répondre à cela Thomas… On ne peut pas la tuer dans ces conditions…

La femme chevalier se passa machinalement une main dans les cheveux, reportant son regard sur son frère d’arme.

-Mais je ne vois pas trop ou nous pourrions l’enfermer… Je craint qu’à peine se sera-t-elle réveillée qu’elle commettra de nouvelles folies.

Némésis fixa son compagnon, avant d’esquisser un faible sourire, un sourire las et fatiguée, mais avec une touche de joie. Parce que finalement, l’issue de tout cela aurait pu être pire.

-Soigne toi, je l’aurais bien fais moi-même, mais… tu sais aussi bien que moi que je ne suis pas vraiment doué pour ce pouvoir…

Le coin gauche de la bouche de Thomas frémit légèrement, comme si il alait sourire en coin en retour des marmonements de Némésis. Peu à peu il se calmait et l'adrénaline baissait ce qui lui permetait de réfléchir un peu plus. Il regarda la belle rouquine pendant qu'elle parlait et ne pouvait qu'être d'accord avec se qu'elle disait. Seul cette femme sans nom détenait les réponses à leur questions. Donc, il la garderait ici.

- Nous pourrions simplement la mettre au donjon.

Il soupira. Son devoir lui disait de la soigner mais il ne pouvait quand même pas faire cela !? C'était ridicule. Elle avait trucider trop de gens pour qu'il puisse même penser le faire ... Sauf que, s'il voulait des réponses il n'avait pas le choix.

- Ensuite, Kirlia décidera ce qu'on fait d'elle ... Je ne crois pas qu'elle parlera, même si on essais de l'obliger.

Il se releva , grimaça un peu et marcha jusqu'à Pheare. Il n'était pas vraiment en état de la porter, donc il prit une planche et la coucha dessus. Cela suffirait pour l'instant. S'activer l'empêchait de réfléchir. Il secoua la tête devant la ''demande'' de Némésis pour qu'il se soigne. S'il le faisait maintenant, il manquerait de force pour se rendre dans sa chambre. Mieux valait qu'il attende. Il commença à tirer Pheare et s'arrêta devant sa compagne, la fixant d'un oeil sévère.

- Toi et moi on doit parler !

Il n'avait pas digéré certain trucs, don celui ou elle l'avait laissé en plan pour partir à la chasse de cette folle. Il la laissa planter là et sortit de la pièce toujours en traînant Pheare. Thomas s'arrêta de marcher lorsqu'il fut dehors et respira l'air frais à plein poumon. Il chancela à nouveau et lâcha la civière improviser en sentant sa vue s'embrouiller.

* Oh ... * pensa-t-il en comprenant qu'il avait peut-être surestimé ses capacités. Il confia Pheare à l'un des gardes et lui demanda de la mettre dans une cellule. Plus tard il viendrait pour la soignée ... D'un pas lourd il se dirigea vers l'aile des Chevaliers.

La femme chevalier fixait attentivement le visage de son compagnon et elle sourit intérieurement en voyant le coin de sa bouche frémir. Bon cela devait vouloir dire qu’il commençait à se calmer… ce qui il fallait l’avouer, rassurait quelques peu la jeune femme. Il proposa alors de la mettre au donjon. Némésis réfléchit quelques instants avant d’acquiescer d’un léger signe de tête.

-Je ne vois pas trop ou nous pourrons la mettre à part là-bas… elle est trop dangereuse pour être laissé en liberté, pour le moment.

Oui, la femme chevalier avait bien dis pour le moment. Après tout, elle pouvait bien espérer que cette fille se calmerait et renoncerait à vouloir massacrer tous les habitants du château. Certes, elle n’y croyait pas vraiment, mais bon… Ils pouvaient toujours tenter. Juste après il ajouta que se serait à leur chef de décider quoi faire d’elle. Là, Némésis esquissa un sourire amusé. Pouvait-on vraiment statuer sur le devenir de cette fille… Elle en doutait. Sans un mot, elle observa son compagnon mettre au point une civière pour transporter la jeune démente… et refusait de se soigner par la même occasion. Némésis secoua doucement la tête de gauche à droite à cet instant, abandonnant néanmoins la lutte. Elle n’avait pas vraiment envie de se disputer avec lui sur un sujet pareil.

Cependant, la femme chevalier esquissa une grimace lorsque son compagnon d’arme lui signala qu’ils devaient parler. Ca ne sentait pas bon pour elle ça, mais alors pas bon du tout La jeune borgne soupira et fixa son compagnon tandis qu’il sortait en traînant leur ennemie derrière lui. Au moins, elle avait un peu de répit avant de faire crier dessus pour ses actes, parce que nul doute que cette discussion allait finir en bagarre…on parlait de Némésis et de Thomas là quand même. Passant une main dans ses cheveux, la jeune femme observa la salle en retenant un soupir de désespoir. La quasi-totalité du mobilier était en morceau. D’un léger mouvement de la main gauche, elle remit en place, grâce au vent, les meubles encore intacts et sortir de la pièce avant d’aller aider à éteindre les différents incendies que leur ennemie avait causé dans les étages supérieurs.